Dans l’univers du développement web moderne, GraphQL s’impose comme une alternative puissante aux API REST traditionnelles. Grâce à sa capacité de requête ciblée et sa flexibilité, il optimise la gestion des données entre le client et le serveur. Parmi les nombreux frameworks disponibles pour implémenter une API GraphQL, deux solutions se distinguent : Yoga et Apollo. Mais lequel choisir selon les besoins de votre projet ? Ce comparatif technique vous guide dans votre décision.
Yoga est un framework GraphQL minimaliste, performant et hautement personnalisable développé par The Guild, un acteur reconnu dans l’écosystème open source GraphQL. Il s’appuie sur Envelop, une architecture plug-and-play, qui permet d’ajouter facilement des fonctionnalités modulaires. Yoga est conçu pour offrir des performances optimales tout en gardant le contrôle sur la structure du serveur. Il est particulièrement adapté aux projets sur mesure.
Apollo, de son côté, est bien plus qu’un simple serveur GraphQL. Il s’agit d’un écosystème complet comprenant Apollo Server, Apollo Client et Apollo Studio. Il s’adresse aux équipes recherchant une solution clé en main, avec des outils puissants pour la gestion de la donnée, la collaboration, la scalabilité et le monitoring. Grâce à sa communauté très active et à sa documentation riche, Apollo est un choix robuste pour les projets complexes.
Yoga séduit par sa simplicité de mise en place. Son installation légère permet aux développeurs d’implémenter un serveur GraphQL rapidement, avec peu de dépendances, tout en gardant la main sur chaque couche du stack.
Apollo nécessite davantage de configuration initiale, mais propose en contrepartie une structure prête à l’emploi, bien documentée. Cela peut faire gagner du temps sur les projets complexes ou en équipe.
Yoga, grâce à sa légèreté, est idéal pour les environnements où les performances sont critiques. Il excelle dans les architectures microservices ou serverless. Apollo, plus riche en fonctionnalités, reste performant mais introduit une certaine charge due à son écosystème intégré.
Cache côté client : Apollo dispose d’une gestion avancée du cache côté client grâce à Apollo Client, optimisant considérablement la réactivité des applications front-end. Il faut cependant gérer le cycle de vie de ce cache pour éviter des problèmes de données persistantes. Yoga, étant uniquement une solution serveur, n’inclut pas cette fonctionnalité nativement. Si Yoga est choisi, les équipes devront donc implémenter manuellement un cache client spécifique.
Cache côté serveur : Yoga et Apollo gèrent tous deux le cache côté serveur, utile pour améliorer la performance des requêtes répétitives. Yoga permet l’intégration facile de systèmes de cache via des plugins Envelop, tandis qu’Apollo propose une gestion native et intégrée.
Yoga offre une flexibilité maximale. Grâce à son architecture modulaire, les développeurs n’implémentent que ce dont ils ont besoin. C’est un avantage considérable pour les projets personnalisés ou évolutifs.
Apollo propose aussi des possibilités d’extension, mais son écosystème intégré impose parfois une certaine rigidité. Il est conçu pour guider les bonnes pratiques dans des contextes projets complexes.
Apollo bénéficie d’une communauté massive, avec de nombreux tutoriels, plugins et intégrations. Il est soutenu par Apollo Graph Inc., une entreprise dédiée à son développement.
Yoga, soutenu par The Guild, dispose d’une documentation de qualité et d’une communauté croissante. Bien que plus confidentiel, le framework s’impose de plus en plus comme une référence dans les architectures modernes.
Yoga est particulièrement adapté aux projets simples à moyens, aux architectures serverless, ou aux équipes techniques recherchant de la performance et de la personnalisation. Il s’intègre parfaitement dans un environnement moderne avec peu de dépendances.
Apollo s’impose pour des projets structurés et complexes, notamment dans des contextes de collaboration inter-équipes, multiples clients front-end, ou encore pour des besoins forts en monitoring, analytiques et gestion du cache.
Imaginons la création d’une marketplace. Un développeur solo ou une petite équipe choisira probablement Yoga pour démarrer rapidement un backend optimisé, en intégrant progressivement des outils comme l’observabilité via OpenTelemetry ou des règles de validation via Envelop.
Une entreprise structurée, avec plusieurs équipes frontend et backend, bénéficiera d’Apollo grâce à son gestionnaire de schéma centralisé, sa compatibilité avec Apollo Client et son outil de monitoring Apollo Studio, facilitant les déploiements et la collaboration.
Chez Numendo, nous avons déployé des architectures GraphQL basées sur Apollo et Yoga dans des contextes variés : e-commerce, applications métiers, outils collaboratifs. Nous recommandons Yoga pour sa simplicité, ses performances et son adaptabilité dans des environnements modernes. Apollo reste un excellent choix pour les projets structurés avec un fort besoin de monitoring et de cohérence des schémas à grande échelle.
Notre équipe technique peut vous aider à choisir, implémenter ou migrer vers la solution GraphQL la plus adaptée à votre architecture.
Critères / Besoins | Recommandé par Numendo |
---|---|
Performance sur petits projets | Yoga |
Intégration front-end optimisée | Apollo |
Architecture serverless ou microservice | Yoga |
Collaboration inter-équipes | Apollo |
Projet structuré avec roadmap | Apollo |
Flexibilité maximale | Yoga |
Gestion du cache client avancée | Apollo |
Gestion du cache serveur | Yoga et Apollo |
Yoga est plus léger qu’Apollo. Il est conçu pour offrir un maximum de performances avec une approche minimaliste.
Oui. Apollo est particulièrement adapté aux projets complexes avec plusieurs équipes, grâce à son écosystème complet et ses outils comme Apollo Studio.
Oui, mais cela dépend fortement de votre architecture initiale. Nous vous recommandons une étude d’impact avant toute migration.
Oui. Yoga est parfaitement compatible avec les environnements serverless comme Vercel, AWS Lambda ou Netlify, grâce à sa légèreté et à sa flexibilité.
Le choix entre Yoga et Apollo dépend avant tout de la nature de votre projet. Si vous recherchez un framework léger, rapide, modulaire et entièrement personnalisable, Yoga est une option très solide. Pour les projets plus structurés, nécessitant des outils de monitoring, de gestion collaborative et une forte intégration front-end, Apollo s’impose comme un choix stratégique. Et si vous maitrisez plutôt la technologie basée sur Python, on vous en dit plus sur le framework Django dans notre dernier article de blog.
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